Le vivant et le paysage

Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine

Romain Bernini, Elina Brotherus, Gerard Byrne, Hubert Duprat, Adéolá Olágúnjú

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Le vivant et le paysage à travers une sélection d’œuvres du Fonds Régional d’Art Contemporain des Pays de la Loire.

La représentation de la nature dans l’art a été, depuis les années 60, associée à la question de sa préservation. Les artistes conscients de sa fragilité et de l’impact de ses activités, ont très tôt exprimé leurs inquiétudes.

Les œuvres réunies pour les Journées Européennes du Patrimoine s’inscrivent dans cette voie. Dès les années 1980, Hubert Duprat collabore avec des Trichoptère qu’il désigne comme « des insectes artisans ». Se construisant un fourreau tubulaire avec les matériaux de leur environnement, ces larves de rivière réalisent de petits ouvrages d’exception. L’artiste leur délègue la création de certaines de ses œuvres. Il remplace les brindilles habituelles qu’elles collectent par de fins morceaux d’or, des perles ou de petites pierres. Les architectures miniatures réalisées sont de vrais bijoux !

Le paysage est aussi source d’émerveillement chez Gerard Byrne, qui compose avec des lumières artificielles des natures inventées ou encore pour Romain Bernini, qui livre des portraits monumentaux d’arbres comme s’il s’agissait de personnages.

Mais la fragilité de cette nature transparaît dans les œuvres d’ Adéolá Olágúnjú (Nigéria) et d’Elina Brotherus (Finlande), qui photographient déchets et pollution. Pour montrer cet état du monde, l’une choisit d’en exalter la qualité colorée, alors que la seconde s’amuse à montrer un personnage désorienté, sans regard, sans vision.