Les boules se projettent où les oiseaux s’envolent
Jean-Luc Parant
Dans le cadre de sa restauration, une installation de l’œuvre Les boules se projettent où les oiseaux s’envolent est proposée dans la Salle Mario Toran du Frac à Carquefou.
Réalisée en 1999 dans le cadre du « Parcours contemporain » de Fontenay-le-Comte et acquise par le Frac en 2000, elle est constituée d’environ 900 boules (en terre cuite, cire et papier). L’artiste Jean-Luc Parant est venu en résidence au Frac afin d’augmenter son installation avec des oiseaux naturalisés et une petite série de toiles.
Les boules s’accumulent, s’entassent, s’organisent, se brisent, « se multiplient, comme toutes les pensées que l’homme pourrait produire ». Elles transforment l’espace, convoquent des récits et dissimulent des témoignages de vie par la présence de ces animaux naturalisés qui nous regardent à leur tour. La vie grouille dans cette œuvre qui invite à l’observation.
Sculpteur et poète, Jean-Luc Parant se définit comme un « fabricant de boules et de textes sur les yeux ». Son œuvre entière témoigne d’une certaine fascination pour cet organe sphérique et le regard. Par le poème et la sculpture, Jean-Luc Parant questionne l’existence, notre façon d’être au monde. La boule et l’écrit, les mains et les mots, tels sont les deux moyens d’expression de l’artiste. Sentir le monde pour mieux exister en lui, telle est la réflexion conçue par Jean-Luc Parant. L’artiste se saisit du monde, par le regard comme le toucher. Pour Jean-Luc Parant, former une boule est un geste primaire et instinctif, elle est souvent le départ d’une sculpture.